[Eric]

Ces temps-ci je laisse tomber les hachures pour partir sur la voie difficile des aplats de noir, j'ai quelques exemples à vous soumettre sous le principe "avant-après" avec l'image de base au trait et l'image noircie.

Voilà une image du professeur Calyptène, toujours à la recherche d'or au Yukon, approchant une cabane à la nuit tombante



et puis



ça me plaît bien, mais l'image me semble quand même moins lisible.
J'y suis allé vraiment progressivement, avec cette angoisse, comme disait Grigou, d'abimer le bô trait, de detruire le geste vachement élégant du coup de pinceau précédent ...

[Moute]

A peeeine moins lisible, mais par rapport à l'ambiance que ça rend tout à coup, je trouve que ça vaut le coup de sacrifier un peu de la lisibilité... C'est vraiment très très très beau! J'aime beaucoup la rivière, les rochers, le ciel... Peut-être l'arbre en haut à gauche qui pourrait être complètement blanc, mais bon, pfuuu, à part ce détail je vois pas quoi dire. Ah, si, juste un mot: gnagnagna.

Ah, et puis il me faut quand même finir avec le mauvais jeu de mot du jour: bé, j'ai du pinceau sur la planche.

[Grigou]

Bah moi je trouve que ça rend déja pas mal. Je pense que c'est déja lisible. Le petit problème, c'est peut-être que tu avais déja noirci le chapeau et le canon du fusil: du coup pas possible de mettre la grosse masse de noir qui me serait naturellement venue à l''esprit. Pour la lisibilité dans les masses, faut surtout retenir que les extrémités ou les éléments importants doivent bien ressortir noir sur blanc ou inversement. Par exemple, tes bottes noires suffisent à situer le bas du perso, et comme elles sont bien dessinées et positionnées on a aussi sa posture. Le reste (ce qu'il y a entre les éxtrémités) est moins important pour la compréhension (repensez à Toppi et son perso avec juste les mains et la tête, et tout le reste noyé dans le blanc).

Dessiner des masses de noires dans des paysages enneigés, c'est super agréable! Fonce!